la musique celtique ?

Si tout commence il y a quatre ou cinq mille ans, avec l’arrivée de peuples celtes en Europe centrale, la culture dite celtique telle qu’on la connaît aujourd’hui est le fruit d’une très longue évolution et de migrations multiples de pays qui ont su conserver et surtout faire renaître une tradition et un esprit qui ne les avait jamais vraiment quittés.

Contrairement à certaines idées reçues, la tradition celtique ne se limite pas aux musiques et cultures bretonne et irlandaise. On compte en réalité huit nations celtiques : l’Ecosse, l’île de Man, l’Irlande, le Pays de Galle, la Cornouaille (région du sud-ouest de la Grande-Bretagne), la Bretagne, ainsi que deux régions au nord- ouest de l’Espagne : les Asturies et la Galice.

 

 

Toutes sont très différentes et en même temps elles sont unies par un lien mystérieux, presque indéfinissable qui transparaît avant tout dans la musique, la danse, la fête, et les langues régionales. Des instruments de musique comparables, des phrases musicales qui se répètent et s’entrecroisent, des rythmes soutenus, des chants épurés et souvent longs, porteurs d’histoires et de légendes…voilà ce qui fait le ciment commun de tous ces pays tournés vers l’ouest.

Les instruments :

La musique celtique est d’origine multiculturelle, mais dans ses diverses formes et variations, elle utilise des instruments bien particuliers comme par exemple :

Le plus ancien est la cornemuse. Il s’agit d’une poche gonflée d’air dont une pression du bras permet d’alimenter les bourdons (un son continu) et le chalumeau sur lequel pianote le sonneur pour la mélodie. La cornemuse écossaise (ou bagpipe) est la plus connue.

Plus petit et plus aigu est le biniou, la cornemuse bretonne. Les Irlandais lui préfèrent le uillean pipe gonflée à l’aide d’un soufflet et non à la bouche. Enfin les asturiens et galiciens pratiquent la gaïta, proche de la cornemuse écossaise.

La bombarde est un instrument de la famille des hautbois, qui n’est pas sans rappeler celui des charmeurs de serpents. On en joue généralement " en couple " avec un biniou.

La harpe celtique était l’instrument des bardes. Contrairement à la harpe classique, la harpe irlandaise n’a pas de pédales.

Les accordéons et violons (fiddles en gaélique) sont utilisés dans bien d’autres folklores. Toutefois, ils font partie intégrante de la mouvance celtique: tout est dans l’interprétation !

La tin whistle est la petite flûte irlandaise métallique. Vendu à un prix modique, ce petit instrument peut devenir magique… lorsqu’on sait en jouer.

Le bodhran enfin, est un tambourin irlandais en peau de chèvre que l’on frappe à l’aide d’un ustensile en bois.

Le chant :

On pourrait ajouter la voix à ce tableau des instruments : les chants bretons et irlandais sont les plus connus en terme de technique traditionnelle ; les premiers sont très spéciaux, ils sont regroupés dans des familles comme les gwerziou , chansons tristes et lancinantes dont Denez Prigent s’est fait une spécialité.

Le kan ha diskan est très utilisé dans les festou-noz. Un chanteur chante une première phrase musicale qui est reprise par un deuxième chanteur dont la voix couvre les derniers mots).

Le chant irlandais sean-nos est pratiqué a capella. Ballades irlandaises et écossaises sont souvent plus attractives pour le public que les chants bretons surtout appréciés en fest-noz.

Les danses :

Les danses enfin n’ont pas la même finalité en Bretagne et dans les pays plus au nord où elles sont très spectaculaires et difficiles à pratiquer.

Les Bretons dansent des rondes auxquelles jeunes et vieux peuvent prendre part, toujours dans un esprit de fête et de convivialité. On apprend les pas tout simplement en regardant les pieds du voisin et on s’amuse beaucoup !

Les Asturiens leur préfèrent les danses en couple.

 

Le renouveau de la musique celtique

Grâce au mouvement folk des années 70, grâce à Alan Stivell et à ses pairs, grâce à des personnes comme Jean-Pierre Pichard (fondateur du festival interceltique de Lorient) et aux autres festivals, la musique celtique a grandi, et se popularise toujours plus en cette fin de millénaire.

De la harpe électrique d’Alan Stivell à la cornemuse électronique d’Hevia (un sonneur asturien) , en trente ans, la musique celtique s’est modernisée tout en conservant le plus  important : la qualité. Si, par mode, il arrive que quelques groupes profitent de cette renaissance sans conviction, la mouvance celtique regorge d’artistes nouveaux, plus talentueux les uns que les autres.

Prendre part aux fest-noz organisés dans toute la France par les Bretons ayant le mal du pays, écouter des ballades irlandaises, participer à un festival interceltique (très important pour l’ambiance !), vous permettront une meilleure approche de cette culture très accessible et vraiment enrichissante.

Conclusion :

La musique celtique n’est pas seulement une culture, une tradition ; c’est aussi un état d’esprit qui tend au partage et au mélange des genres. Elle a beau se moderniser très rapidement, elle a su conserver son âme et ne peut être confondue avec aucune autre.

Vous avez eu un aperçu de ce qu’est la musique celtique aujourd’hui, nous vous invitons désormais à vous plonger plus profondément dans cet univers de poésie et de fête, et à participer à un rassemblement interceltique ou découvrir l’histoire des Celtes et leurs légendes.

merci à " Toutapprendre.com"

 

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